Réponses aux arguments des opposants aux vaccins contre le Covid-19 – 5/13

Argument n°5 :  Les vaccins auraient fait « 12 000 morts » >>FAUX

Ce fake vient – encore- de l’avocat et président du collectif Reaction19 Carlo Alberto Brusa a également déclaré, à propos des vaccins : « Il y a 12 000 morts (…) et 1 600 000 effets secondaires répertoriés. Ça veut dire tout simplement qu’on nous vend nous seulement des choses qui sont inutiles, mais en plus ce sont des produits qui tuent. »

Un document émis en juin dernier par ce même collectif Reaction19 utilisait le même type d’argumentaire fallacieux. Selon ce document, la campagne de vaccination aurait engendré une « hécatombe » en Europe. Mais ce collectif avait fait une présentation trompeuse des signalements d’effets secondaires.

Le 8 juin dernier, un article de France Info avait démonté les arguments du collectif. Le tract trompeur avait été émis. Le cap des 30 millions de Français ayant reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 allait être franchi, et l’exécutif avait décidé d’étendre l’accès aux vaccins aux mineurs de 12 à 18 ans à partir du 15 juin. Cette mesure était une nouvelle étape dans la stratégie de lutte contre l’épidémie, responsable de plus de 109 000 morts en France. Les mouvements opposés aux mesures sanitaires décidées par le gouvernement, dont le collectif Reaction19, avaient alors contesté la mesure d’extension du vaccin aux mineurs.

Dans un document intitulé « Bulletin thérapie génique Covid-19 », ce collectif explique dénombrer 1 380 369 cas d’effets secondaires en Europe et 12 855 « décès avérés » liés à « quatre marques de thérapies géniques » contre le Covid-19. Des chiffres qui, à en croire ce tract, proviennent tout droit de l’Agence européenne des médicaments (EMA). « Les données officielles sont fortement sous-estimées », alerte le feuillet que franceinfo a passé au crible.Non, les vaccins contre le Covid-19 ne sont pas des thérapies géniques

pic.twitter.com/aYdUQbsBWc Brusa Carlo Alberto (@cab2626) June 2, 2021

Ce tract prétend qu’il existe quatre formes de « thérapie génique » recensées contre le Covid-19. Il s’agit en fait de vaccins, des produits dont Carlo Alberto Brusa, contacté par franceinfo, refuse l’appellation. De quoi entraîner un rapprochement trompeur entre deux techniques qui n’ont pas grand’chose à voir ensemble : d’un côté, une approche thérapeutique de pointe utilisée dans la lutte contre certaines maladies génétiques ; de l’autre, les quatre vaccins contre le Covid-19 autorisés à ce jour dans l’Union européenne (ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen). 

Concrètement, une thérapie génique agit au niveau des cellules. Du matériel génétique y est introduit pour soigner une maladie, par exemple en suppléant un gène dysfonctionnel. Quant au vaccin, il n’est pas une thérapie génique. Comme je l’ai déjà mentionné dans un article précédent, l‘ARNm des vaccins Pfizer et Modern forme un code donnant des instructions qui permettent aux cellules vivantes de générer une protéine. Le vaccin à ARN messager est donc un fragment d’ARN qui génère la protéine placée sur la surface du virus et l’objectif est de rendre l’organisme capable de produire des anticorps pour se défendre contre une éventuelle infection. Il n’y a pas d’interaction entre le matériel génétique de la personne vaccinée, qui se trouve dans le noyau de la cellule, et l’ARN du vaccin. »

Cependant, et ce qui induit vraisemblablement les erreurs dans l’interprétations qu’en font les mouvements contestataires dont les membres ne lisent pas jusqu’au bout les articles scientifiques publiés sur le sujet, la technologie des vaccins à ARNm provient bien de la recherche sur les thérapies géniques. Et en effet, si la thérapie génique n’était pas arrivée à ce degré de maturité si vite, les recherches pour mettre au point les vaccins auraient pris beaucoup plus de temps. Couplés à des thérapies géniques, les vaccins à ARNm suscitent d’ailleurs des espoirs au sein de la communauté scientifique pour contrer les myopathies ou la mucoviscidose.

Non, 1 380 369 de cas d’effets secondaires n’ont pas été formellement reconnus en Europe

Dans son tract, le collectif Reaction19 affirme s’appuyer sur les chiffres de l’Agence européenne des médicaments. Plus précisément sur la base de données européenne des rapports d’effets indésirables susceptibles d’être liés à l’utilisation de médicaments. Cette base de données européennes est une plateforme en ligne qui consigne les signalements d’effets secondaires liés aux quatre vaccins homologués contre le Covid-19 produits par les professionnels de santé mais aussi par les patients eux-mêmes.

La base de données fait état de 488 000 signalements autour des quatre vaccins, en particulier (notamment des réactions au niveau du site d’injection ou des maux de tête). Elle fait également part de « cas graves ». Mais, ces signalements ne suffisent pas à démontrer l’implication des vaccins : d’autres pathologies ou la prise de traitements pourraient être la cause de ces effets secondaires, a expliqué l’AEM. Les données sont un compte-rendu des phénomènes médicaux observés après l’injection des vaccins autorisés mais ne font pas état d’un lien de cause à effet, seule une évaluation détaillée et une analyse scientifique de toutes les données disponibles peuvent permettre de tirer des conclusions robustes sur les bénéfices et les risques d’un médicament.

Qui plus est, ces 488 000 signalements sont à rapporter au nombre d’injections réalisées en Europe : plus de 250 millions au 4 juin 2021.

Pour l’heure, selon  les conclusions de l’AEM, les effets secondaires identifiés sont les effets secondaires habituellement bénins ou modérés qui disparaissent dans les quelques jours suivant la vaccination : douleurs au niveau du point d’injection, fièvre et maux de tête pour plus d’une personne sur dix, avec des variations selon le produit utilisé.

L’agence européenne a reconnu avoir identifié également 316 cas rares de thromboses avec un faible nombre de plaquettes, chez les Européens ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca, , un phénomène potentiellement mortel qui se déclare chez une personne pour 100 000 ; mais, les bénéfices du vaccinl’emportent sur les risques.

Non, les vaccins contre le Covid-19 n’ont pas fait 12 000 victimes en Europe

Le collectif déplore plus de 12 000 décès, qu’il impute aux vaccins contre le Covid-19.

Au sein des signalements réalisés auprès de l’AEM, des décès de patients sont bien rapportés, mais encore faut-il établir un lien formel entre la prise d’un vaccin et la mort d’un patient. « Près de 12 000 personnes meurent chaque jour au sein de l’Union européenne pour des raisons diverses, et 83% d’entre elles sont âgées de plus de 65 ans », explique l’AEM. Et bien entendu, pendant les campagnes de vaccination, les morts qui résultent d’autres causes vont continuer à se produire, y compris peu de temps après la vaccination.

Par ailleurs, un même signalement peut contenir plusieurs effets indésirables qui peuvent être catégorisés dans différents groupes dans la base de données. Par exemple, Le signalement d’un patient ayant souffert à la fois de nausées et de maux de tête sera compté une fois dans le groupe ‘troubles gastro-intestinaux’ et une fois dans le groupe ‘troubles du système nerveux. Il est donc impossible d’additionner simplement les chiffres de la base de données pour en conclure le nombre de décès signalés, comme le fait Reaction19.

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est formelle : « Concernant les cas de décès déclarés, les données actuelles ne permettent pas de conclure qu’ils sont liés » aux vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna et Janssen (filiale de Johnson & Johnson). Pour le vaccin d’AstraZeneca en revanche, 11 morts ont été recensés par l’agence française sur un total de 44 cas de thrombose atypique. A titre de comparaison, il y a eu 61 cas de thromboses mortelles au Rouyaume-Uni sur plus de 37 millions d’injections, 21 en Allemagne sur plus de 9 millions de doses administrées.

En conclusion, vous l’aurez bien compris, si vous voulez avoir des informations correctes, allez voir vous-mêmes sur le site de l’ANSM dont je vous met un lien qui vous dirigera vers un point de situation sur les vaccins.

Actualité – Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19 – ANSM (sante.fr)

Author: sfl73_pass_Sa03Na08

DIPLOMES 1980 Diplôme d’Etat d’Infirmière 1996 Diplôme de Cadre de Santé 1998 DU de Soins Palliatifs 2007 DU Ethique Soins et Santé PARCOURS PROFESSIONNEL 1980-1983 Infirmière AU CHU de Rouen 1983-1995 Infirmière dans les services de Médecine et de Cure Médicale dans un Hôpital Local Faisant fonction de cadre à partir de 1989 Infirmière Coordinatrice du SSIAD rattaché à l’établissement en 1993 1996-2002 Cadre de Santé au CHU de Rouen dans différents services, de nuit puis de jour 2002-2005 Cadre de Santé en EHPAD dans un CH de la région Normandie, responsable de 6 unités de soins soit 167 lits et chargée de missions transversales (notamment la Gestion des Risques) 2005-2018 Cadre de Santé Formateur à l’IFSI du CHU de Rouen TRAVAUX REALISES: mise en place d'un SSIAD, Transmissions ciblées, Chef de projet sur la réalisation d'un film illustrant le protocole de pose d’une bande de contention veineuse et présentation dans différents congrès, évaluation de la prise en charge de la douleur, évaluation de l'éducation des patients sous AVK, référent SIIPS, Participation au groupe de travail sur la mise en place des CLAN (Comité de Liaison Alimentation Nutrition) à la DHOS, gestionnaire de risques, animateur d'un groupe d'évaluation dans le cadre de la certification, réalisation d'audits, participation à l'élaboration et à la réactualisation de protocoles de soins. PARTICIPATION AUX INSTANCES: Conseil d’Administration, Commission de Soins, CLAN.

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