En cette période troublée pour la profession infirmière, avec un ras-le bol général de la profession et les grèves dans les services d’urgence, surchargés en permanence, je souhaite revenir sur la profession elle-même. En effet, les infirmiers supportent une charge mentale et physique de plus en plus lourde. Certes, ils ne sont pas les seuls à subir ce poids. D’autres professions paramédicales sont aussi en souffrance, et les professions médicales ne sont pas en reste. Néanmoins, en tant qu’infirmière, je vais surtout m’intéresser à ma profession. Rythme de travail de plus en plus intense, parcellisation des tâches, manque d’effectifs, manque de moyens matériels contribuent à l’insatisfaction et au ras-le-bol des soignant
Malgré la réforme de la formation infirmière de 2009, les infirmiers, bénéficiant désormais d’une formation universitaire, peinent à se sentir reconnus. Le rôle de la place des femmes dans la société (la profession est encore très majoritairement féminine) et le poids de l’histoire ne sont pas négligeables.
Prodiguer des soins a été le rôle des femmes depuis que le monde existe. Ceci est à relier à son rôle de donner la vie. La femme donne les soins aux accouchées, aux enfants, aux malades, aux vieillards, aux mourants depuis la nuit des temps. Dès les origines, les femmes, proches de la nature, ont joué le rôle de sage-femme, de guérisseuse. Leur observation de la nature, la découverte empirique des bienfaits des plantes, mais aussi de certains de leur danger, leur ont permis de créer des remèdes et de soulager voire de guérir. Elles ont ainsi accumulé un grand savoir au fil des siècles, savoir que l’Eglise finira par voir d’un œil soupçonneux. La profession infirmière est née de cette évolution. Il me semble donc intéressant de rédiger quelques articles sur l’histoire de cette profession.
Donc, à bientôt pour le premier article dédié aux femmes soignantes pendant la préhistoire.